Introduction à la logothérapie.
Dans le cadre de ma reconversion professionnelle, j’ai mis du temps à trouver une discipline qui corresponde parfaitement à mes aspirations. Je voulais aider des personnes en difficulté au travers de l’écoute, de la parole et de la thérapie et durant près d’une année, j’ai ratissé tout le milieu de la psychologie jusqu’à la découverte de la logothérapie et là, tout a pris sens.
Et justement, la logothérapie, c’est la thérapie du sens. Du sens de la vie.
Cet article constitue le premier d’une longue série puisque je viens de débuter un cursus d’études à l’EFRATE pour devenir logothérapeute. Je dresserais donc ici un portrait succinct de cette discipline, une brève introduction.
L’EFRATE est l’Ecole Française d’Analyse et de Thérapie Existentielles. Elle est située à Paris et est la seule école française a pouvoir dispenser l’enseignement de la logothérapie. L’Institut originel se trouve à Vienne, en Autriche. En effet, la logothérapie a été fondée par un autrichien, Viktor Frankl, au sortir de la seconde Guerre Mondiale.
Viktor Frankl (1905-1997) était professeur de neurologie et de psychiatrie à la faculté de médecine de Vienne et il dirigea pendant 25 ans la polyclinique de Vienne avant d’être déporté avec sa famille dans les camps de concentration. Durant sa déportation, il étudia les comportements des hommes enfermés avec lui et comprit que ceux qui parvenaient à survivre malgré les conditions de vie inhumaines étaient ceux qui avaient un but. Par “but”, nous entendons un petit quelque chose, un projet ou simplement une idée, qui faisait office d’espoir et auquel ces hommes pouvaient se raccrocher. Pour certains, il s’agissait de l’idée de retrouver leur femme à la fin de la guerre. Et c’est cette idée même, ce focus particulier, qui les maintenaient en vie. Lorsque nous parvenons à trouver un sens à ce qui nous arrive - aussi terrible soit l’expérience - alors nous pouvons nous relever et continuer à vivre. Dans son ouvrage “Découvrir un sens à sa vie”, Frankl nous plonge dans l’effroyable réalité des camps de concentration et nous explique comment, de cette expérience, est née la logothérapie.
La logothérapie fait donc partie des thérapies existentielles, c’est à dire qu’elle questionne la condition humaine, mais à défaut d’être une discipline purement anthropologique, elle est une véritable méthode clinique, qui, grâce à différents exercices concrets, invite le patient à se questionner sur sa propre existence tout en se mettant en action.
Personnellement, j’ai déjà le sentiment de faire partie de la famille des logothérapeutes car les questions existentielles sont l’objet principal de ma quête et ce, depuis ma petite enfance.
Quel est le sens de la vie ? Quel sens est-ce que je souhaite donner à ma vie ? Quelle est ma place sur Terre ? Qu’est-ce que je souhaite accomplir dans ma vie ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Quelles sont mes valeurs ? Voici quelque-unes des questions que l’on va se poser dans le cadre d’une thérapie existentielle. À cela s’ajoute des questionnements relatifs à la mort, à la liberté, à la souffrance ainsi que des questionnements autour de notions telles que la solitude, le choix ou encore la responsabilité.
La logothérapie est une discipline étudiée et pratiquée dans le monde entier. C’est une thérapie de l’identité personnelle, une thérapie de l’individu, de la singularité et de la dignité. C’est également une thérapie dite radicale et brève.
Tout un programme que je me réjouis d’étudier pour pouvoir aider ceux qui se retrouvent, à un moment ou un autre, en perte de sens.