Symbolismes de la sclérose en plaques (SEP)
Vous trouverez ci-dessous, mot pour mot, le décodage symbolique de la sclérose en plaques d’après Jaques Martel, célèbre thérapeute, formateur et conférencier Canadien.
Je rappelle que je traite régulièrement de cette maladie dans mes articles puisqu’elle m’a été diagnostiquée en 2016. J’avais alors 28 ans.
Mon parcours initiatique de la maladie m’a amené a croire qu’aucune maladie ne se manifeste par hasard dans le corps d’un individu. La maladie est selon moi un message de l’âme, un véritable signal d’alarme.
Je considère aujourd’hui m’être sortie de la sclérose en plaques, comme le disait Willy Barral et je peux dire après huit années de recul que cette maladie a pris tout son sens dans mon existence.
Je me sens aujourd’hui le devoir de partager mon parcours et mes découvertes pour que d’autres puissent à leur tour comprendre le sens de leur maladie et marcher vers la guérison.
Lorsque j’ai lu les symbolismes de la sclérose en plaques pour la première fois, j’ai ressenti un véritable choc : comme-ci les mots avaient été écrits pour moi.
J’espère que ce qui suit pourra éclairer certains d’entre vous, en recherche de sens et de vérité.
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D’après Le grand dictionnaire des malaises et des maladies, Jacques Martel, Éditions Quintessence, 2007.
“La sclérose en plaques se définit comme une démyélinisation, qui semble inflammatoire, par processus auto-immune des enveloppes qui entourent les voies nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Le corps tout entier en est affecté et les accès (poussées) peuvent survenir à différents moments de la vie.
C’est comme si mon corps était piégé, placé dans une cage et de plus en plus limité dans l’enchainement de ses mouvements. Si je suis atteint de sclérose en plaques, je suis généralement affecté par de grandes souffrances me faisant voir la vie avec découragement. Quelque chose ou quelqu’un me paralyse ; je me sens coincé. Je ne suis plus fringant face à la vie. La vie manque de douceur, de miel (dé-myel-inisation). Une profonde révolte anime tout mon être. Je me sens obligé de devoir tout faire moi-même. Etant très perfectionniste et intransigeant, je refuse de me tromper et j’accepte difficilement de l’aide. J’accepte difficilement les contraintes, spécialement celles qui proviennent de ma famille. J’ai une volonté à toute épreuve. Je prends conscience que je dois, pour ce faire, être très dur avec mes pensées et rester éloigné de mes émotions. La pensée de l’échec me terrorise. J’ai de la difficulté à me pardonner et à pardonner aux autres. Je peux m’en vouloir d’avoir laissé filer une opportunité. Je crains d’être laissé pour compte, d’être plaqué là. J’ai très peur qu’on me “laisse tomber”. Je peux aussi avoir peur de tomber, autant au sens propre qu’au sens figuré, et craindre que cette chute entraîne la mort. Toutes ces peurs qui impliquent un déplacement vertical et qui peuvent m’amener à croire que ma vie est en danger peuvent déclencher la sclérose en plaques. Ce peuvent être la chute d’une échelle, le risque de tomber dans un précipice, la perte abrupte d’altitude dans un avion, quelque chose qui me tombe sur la tête, etc. D’une façon symbolique, “tomber en amour” ou “tomber enceinte” devient dangereux pour moi. La chute peut donc être physique, morale ou symbolique. Je trouve toutes ces situations bouleversantes, renversantes et je suis sidéré. J’ai peur de tomber de très haut ou que “la mort me tombe dessus”. Je peux aussi me sentir dégradé par quelqu’un d’autre ou j’ai peur de perdre mes grades, une position privilégiée dans mon travail, par exemple. J’ai l’impression de ne plus avoir aucun avenir. Très souvent, je me juge ou je peux juger les autres très sévèrement, ce qui entraîne un grand sentiment de dépréciation, de dévalorisation et de diminution de ma personne. Lorsque je me sens diminué, rabaissé, j’ai l’impression que la vie m’écrase et j’ai tendance à ramper au lieu de me tenir droit. Je peux même m’arrêter, m’immobiliser, n’ayant plus la force d’avancer, de me mouvoir. Ainsi, c’est d’abord par mes jambes que la maladie manifeste ses premiers signes et que je peux avoir l’impression d’être écrasé. Être de moins en moins capable de marcher, de me déplacer, de bouger peut me donner l’impression que je suis ainsi plus en sécurité. Le fait de ne plus pouvoir avancer peut m’empêcher de faire face à une situation que je veux éviter à tout prix. Si, par exemple, je n’ai pas la capacité physique de remonter une compagnie en difficultés, cela m’évite d’avoir à faire face à nouveau à un échec dans lequel je me dévaloriserais. Quel que soit mon âge, on ne m’autorise pas à avoir des projets, à grandir, à donner mon avis. Je prends sur mes épaules de réaliser les désirs de ma mère ou de mon père : je deviens “leurs bras et leurs jambes”. Je me rends vite compte que je suis impuissant à jouer ce rôle. J’en viens à ne pas me trouver assez bon pour eux. Ma défense à toutes ces peurs qui m’habitent sera de vouloir tout contrôler, de vouloir que tout se passe comme je le veux. La critique, qui est souvent dirigée vers moi-même, emprisonne ma vie. Je crois que la souffrance fait partie de mon lot de tous les jours et que je ne mérite pas le repos. Mes efforts pour me dépasser sont constants et, malgré tout, toujours insuffisants. Mon corps fatigué refuse ainsi de poursuivre cette lutte du plus fort et veut me faire comprendre que je peux aussi avoir besoin des autres et que j’ai à apprendre à faire confiance. Je résiste au bonheur, à ma valorisation. Je me renie. Le fait qu’on m’ait déjà dénigré et abaissé me fait croire que je ne vaux pas grand-chose. Je suis comme un arbre qui ploie. Je me sens anéanti. Je me détruis tellement avec ma pensée que c’est maintenant la maladie qui me détruit. L’inflammation implique une rage brûlante et très émotionnelle pouvant affecter toute mon existence. Je peux me questionner : “Est-ce que je souhaite vraiment être libre ?”. Je peux inconsciemment, de cette façon, me venger de quelqu’un qui gravite dans mon univers et qui ne m’a pas manifesté suffisamment d’amour ! Cette forme de cage, dans laquelle mon corps se retrouve, me protège peut-être de devoir admettre mes véritables sentiments ! En me taisant ainsi, je me sens dans l’obligation d’emprunter certaines routes pour faire plaisir aux autres au lieu d’avancer dans la direction que je veux prendre. Au lieu d’être dans le mouvement et le changement, je suis dans la stagnation, l’inertie. Puisque je ne veux plus rien sentir, mes nerfs sensitifs sont atteints. La répression émotionnelle peut me conduire à une incapacité d’aller de l’avant dans mes émotions, entraînant ainsi une confusion musculaire et mentale. Lorsque je suis atteint de sclérose en plaques, je deviens dépendant des autres. Je deviens comme un enfant qui désire que quelqu’un s’occupe de ses besoins de base. Je dois m’accrocher aux autres, m’agripper pour ne pas tomber, tant physiquement qu’émotionnellement. Je dois me demander si mes responsabilités en tant qu’adulte sont trop lourdes à porter. Je préfère peut-être retourner dans un état de dépendance au lieu de toujours avoir à faire les efforts pour acquérir ou garder ce que je possède. J’étais tellement bien quand ma mère veillait sur moi… Je la trouvais admirable. Mais je ne verrai plus jamais la douceur dans ses yeux… J’ai maintenant l’impression que ma vie est sans cesse agitée, en pleine effervescence. Mon corps me dit de lâcher prise, de me libérer de mes chaînes. La clé se trouve à l’intérieur de moi. J’accepte de faire confiance à mon guide intérieur et je reconnais en chacun la présence de ce guide qui amène chaque personne à agir au mieux de sa connaissance. Je manifeste alors plus de flexibilité et de compréhension.
J’accepte de donner un sens à ma vie. Je reprends la maîtrise de ma vie en assumant pleinement mes sentiments. L’approbation des autres n’est plus nécessaire. J’accueille les sentiments qui m’habitent. Ils font partie de moi. Je laisse derrière moi les commentaires négatifs qu’on a pu avoir à mon sujet, autant ceux de ma famille que ceux de mon entourage. Je m’accorde plus de douceurs. Je suis le flot de la vie et de ses douceurs, ce qui me permet d’évoluer harmonieusement. Je fais tomber mon costume de clown pour laisser transparaître ma lumière intérieure. La paix intérieure grandit chaque jour”.