Finalement, c’est quoi la vie ?
Lorsque j’étais plus jeune, mon père me répétait sans cesse que la vie est dure. Cela m’agaçait profondément. Pour moi, c'était une pensée négative, presque un poids qu’il me transmettait, alors que tout ce que je voulais, c’était qu’il me dise que la vie est belle, que tout est possible.
Mais peut-être avais-je déjà compris, au fond, que mon père avait raison. Et oh, combien il avait raison.
À cette époque, j’avais déjà fait face au deuil, deux fois. J’étais en colère contre le monde entier. Alors, pendant des années, j’ai voulu lui prouver le contraire. Je me suis accrochée à l'idée que la vie était fantastique. J’ai appris à sourire, encore et toujours, jusqu’à ce que le rire devienne mon bouclier contre la souffrance.
Mais ce que j’ai compris, bien plus tard, c’est que pour vivre en paix, il faut d’abord accepter l’imperfection de la vie.
La vie est imparfaite, et c’est ainsi
La vie n’est pas une ligne droite. Elle est mouvement. Un flot permanent dans lequel nous sommes embarqués sans l’avoir véritablement demandé.
Pensez à la naissance. Un premier choc. Nous quittons un cocon chaud et rassurant pour être projetés dans un monde froid, bruyant, éblouissant. Certains d’entre nous seront immédiatement enveloppés d’amour et de douceur, tandis que d’autres vivront, dès les premiers instants, une violence plus grande encore.
Nous grandissons, nous avançons. Nous sommes entourés, mais au fond, nous sommes seuls. Nous naissons seuls et, un jour, nous mourrons seuls.
Et tout au long de notre existence, nous sommes dans ce flot, dans ce mouvement incessant. J’aime imaginer ce mouvement comme une vague. Parfois, nous sommes au sommet, légers et puissants. Parfois, nous chutons dans le creux et nous luttons pour remonter.
Mais lutter est une illusion.
Ne pas lutter : un des plus grands apprentissages
L’un des enseignements les plus profonds que j’ai reçus, c’est celui-ci : ne pas lutter.
C’est si simple à dire, à lire, à écrire. Et pourtant, si difficile à appliquer.
Car l’instinct nous pousse à nous débattre, à remonter coûte que coûte, à fuir la souffrance. Or, la lutte est beaucoup plus épuisante que le mouvement lui-même.
Lorsque l’on se laisse porter, lorsque l’on accepte ce qui est, alors on peut traverser la souffrance, la comprendre, l’apprivoiser. Et c’est ainsi que, doucement, on remonte. Plus fort.
Nous n’avons aucun contrôle… sauf sur nous-mêmes
La vie est imparfaite, c’est ainsi, c’est immuable. Elle est imprévisible, incontrôlable, parfois même chaotique et nous n’avons aucun contrôle sur les évènements extérieurs. Mais ce que nous pouvons contrôler, c’est notre manière de réagir face à ce chaos.
Lorsque nous parvenons à mettre du sens sur une souffrance, nous pouvons la dépasser plus facilement. On parle même de transcendance. Et si notre douleur était notre plus grand enseignante ? La vie est un chemin d’apprentissage et de transformation et chaque jour est une opportunité d’apprendre et d’avancer.
Mon père avait donc raison : la vie est dure. Mais il avait aussi oublié de dire quelque chose d’essentiel…
La vie est dure ET elle est infiniment belle
Avez-vous déjà remarqué combien la nature est parfaite ? Combien ses couleurs, ses formes ou ses paysages peuvent être époustouflants de beauté ? Avez-vous déjà pris le temps de l’observer, de vraiment l’observer ?
Parfois je pleure devant toute sa beauté.
La vie est dure, oui. Mais elle nous offre aussi une infinité de plaisirs et de merveilles. Il suffit d’ouvrir les yeux et de prendre le temps.
Alors que pourriez-vous faire, ici et maintenant ?
Si vous vous sentez perdu(e), commencez par accepter que la vie est imparfaite.
Apprenez à surfer sur son mouvement plutôt que de vous y opposer.
Apprenez à tout recommencer. Chaque matin, considérez que c’est un nouveau départ. Regardez chaque chose comme si vous la découvriez pour la première fois.
Aimez-vous. Vous êtes la seule personne avec qui vous passerez votre vie entière. Et, tout comme la vie, vous êtes imparfait(e). Alors, acceptez-vous. Vous êtes imparfait(e), et c’est parfait ainsi.
Faites-vous plaisir. Laissez la joie être votre moteur. Évitez les endroits sombres et les personnes qui éteignent votre lumière.
Expérimentez. La vie est une aventure, alors tentez, échouez, recommencez. Rien n’est figé.
Croyez en vous. Tout est possible, même vos rêves les plus fous.
Trouvez du sens. Le sens de la vie n’est pas unique, il est celui que vous choisissez de lui donner.
Et surtout, faites confiance en la vie et en son mouvement.
La vie possède une magie inexplicable. Et à travers cette magie, elle vous mettra toujours sur le bon chemin.
Même quand vous pensez être perdu(e), vous êtes exactement là où vous devez être.
C’est à vous, maintenant. Vivez.