Soigner la sclérose en plaques naturellement.
Lorsque j’ai reçu mon diagnostique de sclérose en plaques en 2016, j’ai d’abord pris un traitement allopathique appelé Aubagio. Il s’agissait d’un comprimé à prendre une fois par jour. Pas plus gros que la pilule féminine, je le supportais très bien et n’eus jamais d’effets secondaires. La problématique de ce traitement résidait autre part. À chaque fois que je devais le prendre, je ressentais une contraction dans mon corps. Quelque chose n’était pas juste.
Le diagnostique non plus n’était pas juste. D’ailleurs, je ne l’avais pas accepté. Je me suis demandée pendant plusieurs années si je n’étais pas dans le déni mais être dans le déni aurait signifié ignorer la maladie. Or je ne pensais qu’à elle et aux différents moyens mis à ma disposition pour m’en sortir. Je me rendais donc à chaque consultation médicale et, en parallèle, je commençais à faire des recherches et à lire beaucoup de livres sur cette pathologie chronique.
Ce qui me dérangeait dans l’approche allopathique, c’était le traitement chimique du symptôme sans en chercher la cause. Par ailleurs, les médecins étaient négatifs et à plusieurs reprises, on me conseilla d’arrêter de voyager car j’étais désormais malade et les choses n’allaient pas s’arranger.
J’avais en moi une intuition bien différente, quelque chose de très fort me poussait à voir les choses différemment et à suivre cet instinct. Contre l’avis des médecins et de ma famille, j’ai donc pris la décision d’arrêter mon traitement médical et de rechercher la cause de mes symptômes. J’avais besoin de comprendre ce qui m’arrivait et surtout, de garder une part de contrôle. En effet, si l’apparition de la maladie est quelque chose qui échappe complètement à notre contrôle, la façon dont on l’accueille et dont on la traite est encore une chose qui appartient à notre responsabilité, à notre droit. Je ne pouvais pas faire aveuglément confiance aux médecins, je voulais comprendre ce qui se passait dans mon corps, pourquoi cela se passait et quels étaient les leviers sur lesquels je pouvais appuyer pour enclencher la guérison, pour être actrice de ma guérison.
Ayant vécu durant plus de cinq ans en Inde, j’avais été éduquée à l’ayurvéda, la médecine traditionnelle Indienne. J’avais donc reçu une éducation holistique en matière de santé et de maladie. Les Indiens m’ont appris que notre corps possède une capacité d’auto-guérison, une énergie de guérison innée que l’on appelle homéostasie en naturopathie. C’est un auto-réglage naturel du corps qui lui permet de fonctionner à son plein potentiel. De la même façon, lorsque des symptômes apparaissent, ils sont le signe d’un dérèglement du corps et ont souvent un rôle d’alerteurs ou de protecteurs.
Dans le cas de la sclérose en plaques, c’est le système immunitaire qui déconne et qui se retourne contre lui-même. Elle fait partie des maladies auto-immunes et d’un point de vue symbolique, cela signifie que nous nous auto-détruisons.
Dans le cadre de mes recherches, je suis très rapidement tombée sur le travail du Dr. Terry Wahls, célèbre médecin américain, elle-même atteinte de la SEP et qui, durant quatre ans, est restée clouée dans un fauteuil roulant. Le Dr. Wahls a développé ce qu’elle appelle le protocole Wahls et qui repose sur un traitement en triade dont un régime alimentaire de type paléolithique. Son livre, Sclérose en plaques - Ma rémission grâce au régime paléo, fût ma bible durant les deux premières années de la maladie. J’ai donc commencé à me soigner par l’alimentation, en retirant tous les aliments inflammatoires puisque les maladies auto-immunes se manifestent par des symptômes d’inflammation. J’ai testé différents régimes alimentaires, plus ou moins strictes. Le premier fût, comme indiqué par le Dr. Wahls, le régime Paléo et je dois dire qu’il m’a permis de retrouver une véritable forme physique et mentale à la suite du diagnostique et d’une ponction lombaire loupée en Inde qui m’avait laissé de nombreux séquelles. Par la suite, je suis passée à un régime sans gluten et sans caséine (protéine du lait) et enfin à un régime sans gluten et sans lactose. Ce dernier n’est pas celui qui me correspond le mieux mais c’est celui auquel j’ai pu m’adapter le plus facilement. Cela fait maintenant huit ans que je mange ainsi et, au cours de la dernière année, j’ai commencé à m’autoriser des écarts. Avoir un régime alimentaire stricte est contraignant et peut, à bien des égards, nous désociabiliser mais je pense qu’il est absolument nécessaire et que la nourriture constitue notre première médecine.
Durant les deux premières années de la maladie, j’ai également continué à me rendre en Inde où j’ai suivi des cures ayurvédiques d’un mois incluant des massages très spécifiques de détoxication du corps. Je partagerais volontiers avec vous le contact de mon médecin ayurvédique, Arun, qui ne possède ni réseaux sociaux ni site internet. Avec lui, j’ai commencé à comprendre qu’un travail psychologique et émotionnel était nécessaire et que je devais repenser ma vie. La maladie était arrivée à une période très spécifique durant laquelle je menais une vie difficile et peu épanouissante.
Mes recherches m’ont ensuite mené vers le symbolisme des maladies de Jacques Martel, le décodage biologique de Christian Flèche et le travail du sens de la maladie du Dr. Olivier Soulier. Des mines d’or d’informations, des heures de lecture, des mois d’apprentissage, de compréhension et des chocs émotionnels à la lecture de certaines phrases, de certains mots. Je comprenais petit à petit que la sclérose en plaques n’était pas arrivée par hasard et à mesure que je rassemblais les pièces du puzzle, tout prenait son sens.
Durant les huit dernières années, j’ai suivi différentes thérapies, incluant une psychothérapie et une thérapie corporelle pour retracer mon histoire personnelle et pour apprendre à ressentir mon corps. J’ai également passé une année à l’étude d’une analyse psychosomatique qui m’a permis de décoder la SEP et, selon moi, de la stopper. Durant ce travail, nous avons entre autre étudié mon arbre généalogique et travaillé sur une approche qui m’a beaucoup parlé et qui est celle du syndrome du gisant du Dr Salomon Sellam (travail de psychogénéalogie).
Je suis aujourd’hui en parfaite santé bien que je continue mon travail de recherche sur la SEP et sur les liens entre la maladie et mon histoire personnelle. Il est important de noter qu’une maladie est toujours multi-factoriels. Cela signifie qu’elle apparait parce que différents facteurs sont présents et cohabitent. Il peut s’agir de facteurs physiologiques, psychologiques, émotionnels, héréditaires, environnementaux,… Et pour se soigner, il faut travailler sur tous les facteurs. Cela prend donc du temps.
Ce que je présente ici n’est que le cheminement de ma propre expérience. Je ne prétends pas qu’il soit une vérité absolue. Je milite cependant pour que chaque patient puisse appréhender sa maladie de la façon dont il lui convient de le faire. Car en écoutant l’intuition qui se manifestait dans mon ventre dès le début de cette aventure, j’ai pu vivre la maladie à ma façon. J’ai pu prendre la responsabilité de ma santé, faire des choix conscients, faire des erreurs aussi et me voici aujourd’hui, partageant mon expérience avec vous, debout sur mes deux jambes, pleine d’énergie et de vitalité.
Je n’ai jamais cessé mon suivi médical incluant des IRM et un rendez-vous annuel chez le neurologue car je crois intimement que la médecine allopathique et les médecines naturelles sont complémentaires. Je voulais simplement être libre de mes choix et me sentir en accord avec chacun d’entre eux car mon corps m’appartient et je pense être la mieux placée pour ressentir ce qui s’y passe à l’intérieur et pour comprendre ses messages. S’il y a une vérité que j’ai apprise au cours de ce parcours médical, c’est que notre corps nous parle et que l’écouter constitue le premier pas vers la guérison.
Si vous avez des questions sur ce qui a été présenté dans cet article, n’hésitez pas à me contacter.